Kito De Pavant (Made in Midi) aborde en toute sérénité cette transat retour des Antilles vers la France. Gage de sa tranquillité d’esprit, la présence à son bord et en toute dernière minute de l’un des plus formidables marins de la décennie, le Catalan Alex Pella. C’est ainsi un Kito plus clairvoyant et lucide que jamais qui se projette dans les 2 300 milles de course vers Horta.
« On s’attend à un début de transat très classique, avec un vent orienté très Est Sud Est, très favorable pour rester proche de la route directe. L’anticyclone des Açores est positionné très Sud, repoussé par les dépressions. La première partie de course sera rapide, mais il faut s’attendre à beaucoup de changements en fin de parcours, avec un passage de front à envisager, du vent portant pour passer le front puis du Nord pour finir. Une première édition du Défi Atlantique rapide, entre 8 jours et demi et 9 jours, pour une arrivée le 1er avril.
Mon bateau Made in Midi est assez polyvalent, très bon au reaching, donc à l’aise pour cette course. Les différences entre les Class40 se font surtout au niveau des carènes, avec les différences de volume à l’avant, au niveau des profils de quille pour les allures de près, mais surtout au niveau de voiles.
On a en a réglementairement 8 voiles à bord, dont 5 communes à tous les bateaux, GV, tourmentin, J1, J2, et grand spi. Ensuite, il reste trois voiles spécifiques à chaque bateau, des Code 0 et spis taillés spécifiquement pour chaque voilier. Certains bateaux ont trois spis. D’autres ont des voiles de reaching, plus plates, à utiliser entre 90 et 130° du vent. Ces voiles peuvent être l’ « arme secrète » sur cette course. Ces Code 0 ont été peu utilisés sur le Rhum, mais pour le Défi, on n’utilisera quasiment pas les spis. »