top of page

Made in Midi, un troisième... lucide !

Heureux et soulagés. Kito De Pavant et Alex Pella ne cachent pas ce soir leur plaisir d’avoir, enfin, mis pied à terre à Horta, au terme de 11 jours de course, dont près de la moitié au près, sur une mer désordonnée, piégés par des systèmes météos jamais en phase d’évolution avec leur placement et leur progression. En parfaite forme physique et d’excellente humeur malgré les longues journées d’inconfort et d’incertitude, les deux hommes racontent leur bonheur de rallier Horta, et cette dure réalité du sport de voile, quand les éléments se lient, s’additionnent pour contredire la bonne marche des hommes et de machines.



Le Class40 Made in Midi franchi la ligne d’arrivée de la première étape du Défi Atlantique, entre Pointe à Pitre et Horta aux Açores, aujourd’hui mercredi 3 avril 2019 à 14 heures, 45 minutes et 55 secondes (heure locale). Il a parcouru les 2 230 milles théoriques du parcours en 11 jours, 00 heures, 45 minutes et 55 secondes, à la moyenne de 8,40 noeuds. Son retard sur le vainqueur Aïna Enfance et avenir (Aymeric Chapelier) est de 1 jour, 0 heure et 8 mn. Il a en réalité parcouru 2 523 milles sur le fond, à la vitesse de 9,53 noeuds.


Kito De Pavant :

« La bonne nouvelle, c’est qu’on est arrivé! Chaque routage semblait rallonger la date d’arrivée. Rien n’a vraiment fonctionné comme on l’espérait. Il y avait deux anticyclones à gérer, le premier à contourner par le Nord, le deuxième par le Sud, et la transition a été compliquée, jamais claire sur les fichiers météos. On a favorisé l’Est, par rapport au Nord, qui nous paraissait plus risqué. La transition entre les deux systèmes était déventée, avec des zones de calme qui bougeaient beaucoup ! On a eu deux jours catastrophiques, avec pour conséquence de prendre du retard sur la deuxième zone sans vent qui s’est agrandie devant nous. Donc, des écarts énormes à l’arrivée alors qu’on était dans le match avec Earandil. Tout est parti à l’envers. Le système météo s’est détérioré, nous imposant du près, toujours face au vent avec jamais moyen de choquer les écoutes ! Le suspens est un peu terminé, même si la troisième place devra être défendue. A deux, on barre peu, on règle beaucoup, on matosse, c’est le pilote qui est le troisième homme. Toujours un bonheur de naviguer avec Alex, toujours de bonne humeur. La légèreté n’était pas un avantage dans ces conditions, car il fallait être lourd et ballasté tout le temps. Cela faisait 10 ans que je n'étais pas venu à Horta. Je suis très content d'être revenu ici... »



Alex Pella :

« Cela fait plaisir de naviguer en Class40, avec une belle flottille qui régate bien. Les bateaux sont à taille humaine, avec de beaux choix de voiles, et on est jamais surpassé par la machine et costaux en plus ! Heureux d’arriver comme une fleur pour naviguer avec Kito, un ami de longue date, sur un bateau parfaitement préparé. C’est amusant de régater comme cela. On peut bien sûr regretter d’avoir été décroché de la tête de course, mas cela demeure un régal. La fin a été un peu longue. On s’est trouvé dans un endroit où on perdait en permanence sur la tête. Au mauvais endroit, au mauvais moment ! ».

  • Instagram - Black Circle
  • Facebook - Black Circle
  • Twitter - Black Circle
bottom of page